


Amandine Habib
Pianiste au parcours singulier, Amandine Habib développe une approche de la musique comme un espace de transformation, de lien et d’écoute. Son langage artistique s’inscrit à la croisée du répertoire classique — notamment Bach, Debussy, Couperin — et des formes contemporaines, poétiques ou transdisciplinaires.
Formée au CNR de Marseille puis au CNSMD de Lyon, elle se distingue par son exigence et sa curiosité. Cette dernière la conduit notamment au Laos, où elle part étudier et enregistrer la musique traditionnelle du peuple Khamu. Titulaire du Certificat d’Aptitude en piano, elle mène depuis une carrière riche en concerts, tant en solo qu’en musique de chambre, auprès d’artistes aux esthétiques variées tels que Raphaël Imbert, Éric-Maria Couturier ou Théo Ould.
Amandine Habib est également la directrice artistique de la Compagnie Nine Spirit, où elle propose des créations mêlant musique, récit, danse et arts vivants, avec une attention particulière portée à l’inclusion et à la création partagée. Elle est notamment à l’initiative d’ Azur, conte musical et sensoriel autour de la neuroatypie et du regard porté sur la différence.
En 2021, elle fonde le Festival Piano en Fleurs, produit par la Compagnie Nine Spirit, avec l’objectif de valoriser des pianistes de toutes esthétiques et de proposer une programmation sensible aux enjeux d’accessibilité et de neurodiversité. La presse salue son ancrage artistique et humain.
Ses disques Around Bach (2015) et Les Ondes (2022) — autour de Couperin et Debussy — ont été salués par la critique pour leur intensité, leur clarté et leur liberté d’interprétation.
Elle se produit régulièrement sur des scènes prestigieuses telles que les Nuits de Fourvière, le Bal Blomet, la Marbrerie, les Musicales du Luberon, Marseille Concerts, ou encore les Nuits Pianistiques. Chaque concert est pour elle un espace sensible, où résonne une vision ouverte, vivante et profondément engagée du piano.
Récitals & Duos
Raconter des histoires à travers la musique, est pour moi une nécessité intérieure. J’aurais pu suivre la voie tracée du répertoire classique. Mais j’ai préféré les détours, les croisements. Faire dialoguer les esthetiques, entrelacer les mémoires et les luttes.
Par le son, le souffle, la pulsation. Par ce que ces musiques portent : mémoire, richesse, résistance.
Chaque musicien apporte sa lumière, sa vibration singulière. Je les ai choisi sur ce projet par l’amitié qui nous lie d’une part, et les liens que font leur vision de la musique, leur interprétation avec la mienne », le chant rauque et spirituel, les percussions telluriques de Jean-Luc Diffreya. Le lyrisme profond de Théo Ould qui fait danser l air, dans Rameau, sa vitalité rythmique dans Meredith Monk. Raphaël Imbert et ses saxophones chantants et eclatants, ses improvisations tellement libres, Le jazz embrasse les prières anciennes;
Eric Maria-Couturier, dont le violoncelle vibrant et precis explore des paysages sonores insoupçonnés.
Au fil des pistes du disque, les textures changent et se croisent : solos au piano, ou duos , trios, un tressage vivant, en mouvement. Ce projet s’est construit à pas feutrés. Tirer un fil, puis un autre. Tisser, sans hâte, jusqu’à faire naître une forme sonore qui fait sens. Plus qu’un enchaînement de pièces, Tressages est une œuvre pensée comme un tout.
J’ai choisi des œuvres venues d’époques diverses, qui se repondent les unes aux autres, du baroque au jazz .Certaines sont porteuses de luttes qui parlent à ce qu’il y a de plus profond en moi : les droits civiques, la mémoire de l’Holocauste, les combats de femmes compositrices, les voix oubliées. Derrière ces blessures et ces drames quelques fois, il apparaît un elan qui traverse les siècles : celui de résister, de créer, d’exister, par la musique.
Je crois en la puissance du partage, des croisements, du dialogue entre les cultures et les esthetiques. Dans ce tressage de musiques baroque, classique, contemporain, jazz, spirituals, musiques populaires se dessine peu à peu une architecture parlante, vivante qui dialogue.
Tressages, c’est un kaléidoscope d’identités musicales. Un souffle partagé empli d’espoirs. Une traversée engagée, poétique, indocile, sans frontières.
Programme
Avec la participation de : Raphaël Imbert, Éric-Maria Couturier, Théo Ould et Jean-Luc Di Fraya.
Solos d’Amandine Habib
• Sometimes i feel like a motherless child Samuel Coleridge Taylor
• Margaret Bonds Trouble water
• Amy Beach By the still water
• M.Monk Railroad
• Suite française Couperin
Duos : Avec Théo Ould
• M.Monk Folkdance
• M.Monk Ellis Island
• Rameau La Cupis en trio avec Éric.
Avec Éric-Maria Couturier :
• Éric solo : fantaisie improvisation sur les folies françaises de Couperin. ( vlc électrique)
• Sonate Debussy
• 3 chants de l’Holocauste
• Impros sur Evil Nigger/Julius Eastman (vlc électrique)
• Le chant des oiseaux Pablo Casals
• Auf einer Burg opus 39 de Robert Schumann
Avec Jean-Luc di Fraya
• Le rappel des oiseaux Rameau
Improvisation > En réminiscence d’Emahoy Tsegue Mariam Guebru
Trios : Avec Raphaël Imbert et Jean-Luc di Fraya
• Barricades Mystérieuses
• Moshe (compo Amandine )
• Where shall i go (chant de l’Holocauste)
• Wade in water negro spiritual
• Hymn to freedom Oscar Peterson
• Sometimes i feel like a motherless child.